Les 8h : la revanche


Alors que nos six aventuriers se remettaient tout juste de leurs exploits d’Arnières, que leurs blessures furent pansées et presque cicatrisées, ils se virent confier par leur seigneur un nouveau défi à relever, en plein territoire d’Ivry la Bataille. La région était connue pour être l’une des plus inhospitalières qui soit mais nos amis n’en avaient cure car l’enjeu était de taille : Il s’agissait de sortir avec les honneurs des épreuves d’un tournoi de 8 heures de combats intensifs.


Ce grand rendez-vous annuel, s’il n’était pas le plus renommé, n’en était pas moins l’occasion pour les plus valeureux guerriers de se distinguer, d’accroître leur réputation mais aussi de constituer un entraînement impitoyable face à des adversaires reconnus pour leur ténacité. Il ne s’agissait pourtant que d’une démonstration de force, d’un spectacle, d’une grande fête. Si l’ambition affichée clairement par les combattants était de mettre à bas leurs adversaires, il ne s’agissait nullement de leur faire rendre gorge. Bien que les coups fussent portés, les combattants étaient expérimentés, les accidents étaient rares et jamais mortels.

Dès le début, la tâche fut notablement compliquée par les agissements du troubadour chargé d’égayer la rencontre mais dont il fut démontré plus tard qu’il était possédé par le diable.

Le groupe du chevalier Kevin et de la puissante Emilie s’est tout de suite retrouvé face à une redoutable escouade déchaînée. Malgré tous leurs efforts et leur formidable entraînement, ils ne purent soumettre leur ennemi. Celui-ci, bien supérieur, plus aguerri et usant de stratagèmes que nul démon n’aurait osé employer finit par leur ravir le titre convoité. Kevin et Emilie ne durent qu’à leurs réflexes prodigieux, le fait de ne pas finir à terre et c’est avec déférence que nos deux héros capitulèrent face à la jeune sorcière Typhaine et Julien, un capitaine talentueux, tous deux venus d’un duché d’une région voisine.

Le mage Jean François accompagné de son disciple Théo et Fred, une grande magicienne, s’étaient dispersés dans la mêlée, prêts à épauler nos héros par des incantations au cas où leurs adversaires auraient été tentés d’utiliser les sortilèges. Il n’en fut rien.

De nos six compagnons c’est, cette fois ci, la baronne Emilie, connue par ses adversaires sous le nom de Drakuline et assistée de Thierry, son plus fidèle ange gardien qui s’imposèrent dès le début au combat rapproché. La puissance et la détermination de Drakuline et de son compagnon d’armes eurent tôt fait de leur apporter l’avantage face à la cohorte qui tentaient vainement de les occire.
Ce n’est qu’après une longue lutte acharnée qu’ils durent s’incliner face à Dragan, un jeune maître d’armes commandant de légion noire, et son apprenti Philippe, tous deux venus de la contrée la plus septentrionale et qui avaient combattu de façon exemplaire. Nul ne contestera qu’ils méritèrent leur titre.

La rudesse des combats et l’âpreté des combattants dans l’effort ne saurait toutefois masquer leur fraternité et le lien qui les unit tous, au plus profond de leur âme. Mettre à l’épreuve les plus forts, protéger ses compagnons et stimuler les plus faibles était la raison d’être de ces tournois.
Et en ce sens, tous s’accordent à dire que celui-ci fut réussi. On ripaillât, on y festoyât, on y donnât un spectacle fabuleux qui restera dans beaucoup de mémoires.
La seule déception fut de n’être parvenu à jeter aux oubliettes le maléfique troubadour qui une fois encore s’échappât sans que quiconque ne pût s’emparer de lui, aussi insaisissable qu’un rêve.

C’est dans l’arène de Niort que se déroulera bientôt l’ultime combat. Là, les grands prêtres auront la lourde tâche d’attribuer le titre de guerrier suprême aux combattants les plus méritants.

TC

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